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Le studieux et savant médecin s’était, selon sa coutume, levé avant le jour ; les premières et pâles lueurs d’une matinée de février le trouvèrent assis à son bureau, écrivant, lisant, annotant, à la clarté de la lampe ; un poêle de fonte chauffait cette grande pièce, meublée avec une simplicité extrême, et dont les murailles disparaissaient sous des rayons chargés de livres.
Le docteur Bonaquet, âgé d’environ trente ans, était laid, mais de cette laideur à la fois spirituelle et énergique dont les bustes de quelques philosophes de l’antiquité nous offrent souvent le type remarquable ; son large et beau front, un peu chauve, surplombait ses profonds orbites ; son nez saillant, à vives arêtes, son menton osseux,