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la bonne aventure.

— Ce langage doit être le vôtre, — répondit doucement la devineresse. — Élevée dans des principes pieux et austères, cette démarche vous afflige, vous semble et doit vous sembler condamnable ; et pourtant vous vous y résignez par un sentiment que j’honore. Votre main, je vous prie.

Puis s’adressant au numéro 1 :

— La vôtre aussi, madame.

Les deux femmes livrèrent leurs mains à la devineresse, qui les examina longtemps avec une profonde attention ; puis, ainsi que dans la précédente audience, elle parut peu à peu ressentir une sorte d’obsession intérieure. Sa respiration devenait sonore,