Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 1, 1851.djvu/200

Cette page a été validée par deux contributeurs.
194
la bonne aventure.

— Bravo ! — s’écria Joseph Fauveau en se frottant les mains, — bravo ! une vraie fête ! vivat !

— C’est ça, bravo ! une vraie fête ! vivat ! — reprit la jeune femme en contrefaisant son mari. — Ce ne sera pas le dîner qui sera une vraie fête toujours ! Nous n’avons que le pot-au-feu, un morceau de veau à la casserole et une salade.

— Eh bien ! est-ce que ce n’est pas assez ? est-ce que tu crois qu’Anatole, fils de petits boutiquiers comme nous, quoiqu’il soit habitué à la table des grands seigneurs, des ambassadeurs, fera fi du pot-au-feu de l’amitié ! Pauvre garçon, va, tu ne le connais pas ! C’est bien le meilleur enfant, le moins faiseur d’embarras ! Avec ça, ne buvant ja-