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la bonne aventure.

un très-grand seigneur, un prince, et d’ailleurs, chaque jour, en se rendant à la chambre des pairs, car il est aussi pair de France, il passe exprès par cette rue-ci, quoique ce ne soit nullement son chemin.

— Eh bien alors, si ce n’est pas son chemin, pourquoi ce brave monsieur passe-t-il par la rue du Bac ?

— Pour s’arrêter devant votre magasin, ma chère madame Fauveau, pour avoir le bonheur de vous contempler un instant ; allons, franchement, vous avez dû le remarquer.

— Ah ! bien oui ! j’ai bien autre chose à faire que de regarder les passants !

— Le prince n’en est alors que plus mal-