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la bonne aventure.

Disons enfin que Maria, douée de beaucoup de naturel, n’avait reçu qu’une éducation fort négligée, ayant toujours vécu dans un milieu, de petite bourgeoisie, honnête et laborieuse, mais très-vulgaire. La jeune femme ne possédait donc pas cette réserve de paroles, cette distinction de manières que d’autres enseignements et un autre entourage lui eussent nécessairement donnés ; aussi montrait-elle souvent la verve joyeuse et sans façon d’une grisette raffinée par quelque éducation.

Madame Fauveau se trouvait donc ce jour-là à son comptoir, tantôt s’occupant des écritures de son commerce, tantôt servant sa nombreuse clientèle.

La dernière pratique qui venait d’entrer