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la bonne aventure.

bonne réputation, la charmante parfumeuse, car chacun pouvait venir, sous prétexte d’acquisition de gants, bretelles, savon ou essences, admirer cette beauté fine et piquante, mais chacun s’en retournait avec son admiration. Jamais la médisance n’avait effleuré la renommée de Maria Fauveau ; avenante et souriante, toujours de bonne et gentille humeur, elle désespérait les galants en accueillant leurs déclarations avec une gaîté moqueuse et d’autant plus redoutable que ces galants éconduits, la jolie parfumeuse riait de tout son cœur avec son mari, qu’elle adorait ; et elle avait grand’raison, car c’était la bonté, la franchise personnifiées, que Joseph Fauveau, beau et grand garçon d’ailleurs, d’une physionomie ouverte et sympathique.