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je nie fais presque fort de vous la faire obtenir… tant j’ai confiance dans votre mérite, tant j’ai à cœur de m’acquitter envers M. votre père.

— À moi une pareille mission ! « m’écriai-je en feignant la stupeur.

M. de Serigny, prenant un air mystérieux et profond, me dit :

« Monsieur de ***, je parle à un galant homme ; or, que vous acceptiez ou non la proposition que je viens de vous faire, me donnez-vous votre parole que tout ceci demeurera secret entre nous ?

— Je vous la donne, monsieur.

— Eh bien ! — continua-t-il non moins mystérieusement, — il s’agit, sous le prétexte frivole de porter de riches présents an shah de Perse, de la part de S. M. le roi de France, il s’agit, dis-je, de s’insinuer assez adroitement, assez habilement, assez puissamment dans l’esprit de ce prince asiatique pour le disposer à accueillir un jour avec faveur les ouvertures considérables dont on ferait ultérieurement connaître la teneur à l’envoyé chargé de cette importante négociation ; mais ces intérêts sont, je vous l’avoue, de la dernière imminence. Les présents sont prêts, les instructions rédigées, le