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— Vous pouvez faire tous les dessins que vous voudrez, ça ne peut nuire à personne. »

Je remerciai la fermière ; et, ne voulant pas trop prolonger cette première visite, je remontai à cheval et je partis.

Par bizarrerie je voulus conserver l’incognito, d’ailleurs très-facile à garder pendant quelque temps ; car la ferme des Prés était fort éloignée de Cerval, et les habitants ou les laboureurs de cette métairie n’y venaient que fort rarement.

Le lendemain de ma première entrevue avec Marie, je me munis d’un complet attirail de peinture, car depuis mon retour à Cerval j’avais aussi cherché quelques distractions dans les arts, et monté sur le bon vieux Blak, je me rendis à la ferme des Prés.

Grâces à mes fréquentes visites, la confiance s’établit peu à peu entre Marie, sa tante et moi.

Comme je ne voyais jamais M. Belmont, que je supposais en voyage, je m’abstins de toute question à son sujet. Je dessinai la ferme sous tous ses aspects, et j’en offris deux ou trois vues à madame Kerouët qui en fut enchantée. Souvent Marie peignait avec moi : son talent était fort remarquable.