Mais moi aussi j’ai quelques droits sur elle…
J’ai sauvé la vie de sa fille…
Qu’a-t-elle fait pour moi ?
Elle s’est donnée… Oui, elle s’est donnée…
Ou ce sacrifice de son honneur, de ses devoirs, a été à la fois enivrant et terrible… ou il n’a été qu’un infâme, qu’un odieux calcul !…
Si cette preuve d’amour a été pour elle ce qu’elle est toujours pour une femme vertueuse et passionnée, le plus redoutable des sacrifices… pourquoi m’a-t-elle si opiniâtrement refusé la concession de quelques intérêts qui devaient lui sembler nuls en comparaison de la faute irréparable qu’elle avait commise ?
Ces intérêts lui sont donc plus chers que son amour ? son amour leur est donc subordonné ? Il n’est donc que leur moyen, que leur prétexte ?
Allons, soit, j’ai été le jouet d’une intrigante, mais elle était belle, et je ne suis dupe qu’à moitié.
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