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vent prendre la parole, et M. de Villèle leur répondra. »

Catherine entra, calme et posée, comme s’il ne se fut rien passé entre nous.

Son empire sur elle-même me révolta.

Après quelques paroles insignifiantes, M. P. de B*** lui fit observer qu’il était tard, et qu’il fallait partir pour trouver encore quelques places dans la tribune diplomatique. Il offrit son bras à madame de Fersen, qui me proposa de les accompagner, appuyant cette demande d’un regard suppliant, auquel je fus insensible.

Je sortis de chez madame de Fersen irrité, mécontent d’elle et de moi…

Je me fis descendre aux Tuileries pour me promener.

Par hasard je rencontrai Pommerive.

Je ne l’avais pas vu depuis mon départ de Paris. J’étais si triste, si maussade, que je ne fus pas fâché de trouver une distraction à mes pensées.

« D’où venez-vous donc, monsieur de Pommerive ? — lui dis-je.

— Ne m’en parlez pas… j’ai été passer trois mois en Franche-Comté, à Saint-Prix, chez les d’Arancey… c’est révoltant !