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cynées à grappes violettes sous lequel je trouvai Catherine, qui m’attendait arec Irène, qu’elle tenait par la main.

Était-ce souvenir, était-ce un effet du hasard, je ne sais ; mais, comme le jour où je la vis pour la première fois à bord de la frégate russe, Catherine portait une robe de mousseline blanche et un bonnet de blonde avec une branche de géranium rouge.

Quoique les chagrins l’eussent beaucoup maigrie, elle était toujours belle, et plus charmante encore que belle. C’était toujours son élégante et noble taille, sa physionomie à la fois imposante, gracieuse et réfléchie, ses grands yeux d’un bleu si pur et si doux frangés de longs cils noirs, ses cheveux d’ébène, dont les nattes épaisses encadraient son front blanc, fier et mélancolique, et descendaient sur ses joues, que la douleur avait pâlies.

Irène était, comme sa mère, vêtue de blanc ; ses longs cheveux bruns, tressés de ruban, tombaient sur ses épaules, et son adorable figure, quoique toujours sérieuse et pensive, semblait à peine se ressentir de ses souffrances passées.

Le premier mouvement de Catherine fut de