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que pénible que fut cette découverte pour mon orgueil, j’aimais tant Catherine que je ne pensai qu’au bonheur de la voir le plus souvent possible… confiant mes espérances à la sincérité de mon affection pour elle.

Notre quarantaine terminée, nous débarquâmes à Toulon, où nous restâmes quelques jours pour visiter le port.

M. de Fersen me proposa de ne pas nous quitter encore, et de voyager ensemble jusqu’à Paris.

J’acceptai.

Je fis venir ma voiture, que j’avais renvoyée à Marseille lors de notre départ de Porquerolles, et nous nous mimes en route pour Paris vers le commencement de novembre.

M. de Fersen voyageait avec sa femme dans une diligence, sa fille avec sa gouvernante dans une autre. Comme ma voiture de voyage était de même sorte et qu’on n’y pouvait tenir commodément que deux personnes, tous les jours, lorsque nous nous remettions en route après déjeuner, M. de Fersen me priait d’aller tenir compagnie à sa femme pendant qu’il faisait sa sieste habituelle dans ma voiture.

Irène, qui avait témoigné un chagrin pro-