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mon aise ce caractère qu’on disait singulier, je me levai pour sortir inaperçu à la faveur d’une visite qui entrait, lorsque madame de Pënâfiel, près de qui j’étais, me dit, au moment où l’on apportait l’urne et les plateaux dans un autre petit salon : « Monsieur, ne prendrez-vous pas une tasse de thé ? — Je m’inclinai et je restai.

Il y avait ce soir-là un grand bal chez un de ces étranges complaisants qui, sous la condition expresse qu’on voudra bien leur permettre de rester dans leurs salons pour regarder les fêtes qu’ils donnent, prêtent à la bonne compagnie, qui accepte fort cavalièrement leur hôtel, leurs gens et leur souper.

Presque toutes les visites de prima-sera de madame de Pënâfiel s’y rendaient ; j’étais assez incertain de savoir si j’irais aussi lorsque le plus heureux hasard voulut qu’on annonçât lord Falmouth.

Je ne l’avais pas revu depuis son départ si brusque pour aller parler à la Chambre des lords sur une question de l’Inde qui lui semblait piquante. Il y avait une si grande différence entre son esprit original et celui de la plupart des gens que je voyais habituellement, que je me décidai à rester plus longtemps que je n’avais d’abord voulu à l’hôtel de Pënâfiel.