nais si obscurément, sans avoir même le grossier bon sens de jouir pleinement des plaisirs matériels qu’elle m’offrait.
Je ne pouvais néanmoins me le dissimuler, le regret et l’envie étaient les seuls mobiles de ces réflexions. Hélène eut épousé un homme riche, oisif et bien né, dans une position analogue à la mienne, enfin, que je n’aurais pas ainsi pensé ; aussi je songeais avec rage que la renommée mettrait bientôt sans doute, et pour toujours, une distance énorme et insurmontable entre Frank et moi ! Tôt ou tard, il donnerait à Hélène, non-seulement la fortune que j’aurais pu lui offrir, mais un nom, un grand nom ! un nom à jamais illustre, peut-être un de ces noms glorieux et retentissants qui font rougir d’orgueil la femme qui le porte !
Oh ! cela, je le répète, me semblait affreux, parce qu’il n’y avait pour moi aucune consolation, aucune espérance possible.
J’en trouvai pourtant, à force de remuer toutes les honteuses misères de mon âme aigrie par l’envie. Je me figurai avec une joie cruelle que Frank, malgré tout son talent, toute sa poésie, pouvait être d’un extérieur vulgaire et repoussant, qu’il n’avait pas sans doute reçu cette éducation raffinée dont l’élégance donne