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nom de l’avenir d’Hélène et du mien, que je suppliais sa mère d’intercéder pour moi.

Ma tante, bonne et généreuse, fut attendrie ; car ma douleur était profonde, et vraie : elle me promit de parler à sa fille, de tâcher de détruire ses préventions, et de l’amener à accepter ma main.

Hélène continuait à refuser de me voir.

Enfin, deux jours après, ma tante vint m’apprendre qu’ayant longuement combattu les puissantes préventions d’Hélène contre moi, elle l’avait décidée à me recevoir, mais qu’elle ignorait encore sa résolution.

J’allai donc chez elle avec sa mère, j’étais dans un étal d’angoisse impossible à rendre. Quand j’entrai, je fus douloureusement frappé de la physionomie d’Hélène ; elle paraissait avoir cruellement souffert ; mais son aspect était froid, calme et digne.

« J’ai voulu vous voir, monsieur, — me dit-elle d’une voix ferme et pénétrante, — pour vous faire part d’une décision que j’ai prise, après y avoir longuement pensé ; il m’est pénible maintenant d’avoir à vous rappeler des aveux qui ont été si cruellement accueillis, mais je me le dois et je le dois à ma mère… Je vous aimais… et me croyant sûre de la no-