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et du Girou ; les graviers des rives de la Garonne et de l’Ariège, où se rencontrent, assez fréquemment des espèces descendues des Pyrénées ; enfin les berges du canal du Midi, où croissent un certain nombre de plantes qu’on chercherait vainement ailleurs.

La végétation des environs de Toulouse est aujourd’hui assez bien connue grâce aux recherches de nombreux naturalistes parmi lesquels je citerai Arrondeau, Jeanbernat, Timbal-Lagrave et Noulet, comme ayant le mieux mérité de la flore toulousaine. J’emprunte un grand nombre d’indications de localités aux publications de ces zélés botanistes. Quant aux genres particulièrement critiques tels que Rosa, Rubus, Hieracium, j’ai eu, pour les élaborer, non seulement de nombreux matériaux provenant de mes propres recherches, mais encore beaucoup d’autres récoltés par Timbal-Lagrave et figurant soit dans l’herbier Boreau du Musée d’Angers, soit surtout dans celui de P.-J. Müller, du Musée de Lausanne, herbiers dont j’ai fait, il y a quelques années, la révision des genres Rubus et Hieracium. Quelques botanistes m’ont obligeamment communiqué le résultat de leurs herborisations dans la Haute-Garonne ; c’est ainsi que M. Duffort, pharmacien à Masseube (Gers), m’a donné de précieux renseignements sur quelques Rosa litigieux, et que M. Marty, autrefois notaire à Lanta et maintenant fixé à Carcassonne, m’a fourni des documents sur la flore du Lauragais, qui lui est tout à fait familière. Qu’ils reçoivent ici l’expression de ma vive reconnaissance.

Les formes végétales étant, surtout dans certains genres, de valeur très inégale, j’ai fait usage de caractères typographiques plus petits pour mentionner les espèces secondaires et les variétés. Ainsi, à la page 38, le V. scotophylla Jord., qui présente trois variétés saillantes, est subordonné comme sous-espèce au V. alba Bess., envisagé comme espèce principale. À la suite de cette dernière plante sont signalées deux formes hybrides dérivées.

J’ai analysé dans cette Florule non seulement les plantes qui croissent spontanément aux environs de Toulouse, mais encore celles qui y sont cultivées en grand et que l’on y trouve fréquemment à l’état subspontané. Quelques espèces qui ne se rencontrent qu’accidentellement dans la région toulousaine y sont mentionnées ; bien que quelques-unes aient disparu des localités où elles avaient été trouvées, on peut espérer les rencontrer un jour sur d’autres points.

Autant que possible j’ai évité d’employer des termes scientifiques peu connus ; j’espère que le vocabulaire de la fin du volume et les nombreuses figures que j’ai dessinées et auxquelles je renvoie fré-