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Pensées
Larmes dans les ténèbres


Celui que l’on perd est toujours celui que l’on aime le plus.


Je ne suis pas assez brisé encore.

Je suis brisé, pourtant. Qui peut l’être plus ? Les coups de la cognée se doivent mesurer à la force de l’arbre. Mais quoi ? La cognée aux racines, j’ai encore reçu la foudre. Et ce n’est pas assez ?

Ha, s’il ne s’agissait que de moi : c’en serait déjà fait.