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Elle ne vtat pai celle d'un moutoD, au mircné. . > — « Ni plat oi moiat que la (ieane. . >

— « Il n'a jamaii eu faim, m ><jit, lui. . > — « Il a mangé et bu, tout les jour» de m vie, tant qu'il lui a plu. . > — • Oui: et du (aiua, et du fin de France : compte U-deuus, mon ami. • — • Et il a eu ph» de bellei femmes, que de litt dans ses trois cens palais. . ■ — c Un nai tur. en effet, que celui-U. . > — « Nous avons perdu notre pète, je te dis . • — c Tes enfans, peut-4lre; mais non toi. >

VI. Le magnifique silence rigne dans le palais sans couronne. Les cierges brûlent d'une flamme immobile, et la cire coule en grosses laraes. Et voici que, soudain, dans l'alcAve impériale, on entend le froissemeai des étoffes, et l'on voit Tchernine, qui sort de la tapisserie.

Tous se font plus piles, et plusieurs vieillissent en un instant. Ils ont tout pr^vu; et n'ont pas pensé que, caché U derrière, put se tenir debout, ft les guetter, le tsarévitch Ivan. Cependant, il leur parle d'aae voii sombre, douce et brève :

I Le tsar est mort, dit il. Déji, il est roidi. Et il doit être froid. > Il tient un petit marteau d'argent i la main, et s'approche do chevet. Mais le métropolite fait un pas mal assuré en avant. . . a C'est à moi de frapper »ur le front «, veut il dir* : maii il n* l'oi* pas.

VII. A peine, s'il s'enhardii a murmurer ; • Ptincc, le tsar peut-être n'es) pas. . . * Mais le tsarévitch Ivan l'interrompt du même ton sombre, doux et sévère : — «Le tsar est mort, vous dis je.

« Métropolite, rentre à l'instant dans ta cathédrale; et n'en son plus. Ou

« Le tsar est mort. Et je le sais, peut-être : c'est moi ^«i l'ai tué. >

a Vive le tsar Ivan ! Vive notre Tchemiae I > Toai le palais a retenti des acclamations. Et d'immenses cris, sor la place, j répondent.

El dans l'ombre, le jeune frère d'Ivan regarde étraageaMi le nouveau maître.