VI. Tu M ceinte de fièvres, et l'aimosphire où tu baignei, a l'ar- dente lomière de* prunelles fiévreuses. Tes vipères sifflent entre les pierres rousses. Les corbeaux lourds volent en croassant sur tes anciens massacres, et au loin retentit le galop hennissant de les chevaux sauvages. El l'on voit passer tes enfans aux grands traits grav'
Des aqueducs monstrueux et bnsés, v>. ...m les chênes éventrés, abattus par la foudre, de tes bois de pierres. Et les inscriptions, plus fortes encore sur l'imc que le bronze sculpté ou l'airain, parlent au cœur le langage enivrant de la superbe.
Des tours rondes, socles d'un seul nom,. . des tombeaux comme 'i<^ palais,., des sépulcres qui sont des forteresses.. El la fleur de l'o- i.ingi.T, et les bosquets de roses aux pied* de la grandeur romaine
VII. O Rome, rn i:i ".<'rcniu- ijut lu es forte, loi qui c> mijuisiblc.
VIII. Rome, c'est au couchant surtout que tu es belle. Ton ciel est un océan d'or sur une source de sang, un ■-"•■-• ■'" ■plcndfur silencieuse sur la pourpre des veines ouvertes.
Toi seule, lu souris de si haut .'t la mort, — que tu contemples. Et les pieds trempés dans un fleuve de mort, tu semblés survivre h la vie, et fixer d'un mépris souverain tes hommes, les siècles et trois mondes.
Toi seule as la splendeur de la mort. Partout hideuse, en toi la mort est belle. Ton charme est celui du destin; et la force écrasante en erre sur tes ruines, comme une parole divine sur les lèvres de l'Olympien.
IX. O Rome, si forte d'avoir été la mère de mon impérial César, et plus belle encore, de l'avoir fait mourir, lui ayant donné le jour. .
Je me couche dans les herbes violentes de ta voTc noroentane, et je laisse couler, dans mon cœur, les flots du ciel d'or, et les rêves de la puissance :
X. Car je brave la fièvre ;
O unique, c'est ici que j'oublie les fers, et que je quiit<
��ttaves.
��Un grand coeur, une grande imc, un vrai maître du monde. XI. O ma Rome, toi qui «s la mélancolie de la grandeur. .
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