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JÉSUS SUR LA CROIX

��I. Jisut est sur la Croix. Il souffre terriblement; et set pensées se troublent.

Le toleil inonde la colline; le tertre dénudé blondoie. La terre et les pierres rousses se calcinent, fumantes k la lumière. Il fait une chaleur aigué. Puis le jour s'est voilé de nuages. La chaleur plus lourde qu'une chappc de métal ardent aveugle les jeux. El la nuée noire, là bat, gonflée de tonnerre et de nuit, pèse sur les murailles de la Ville, comme le tombeau du ciel soudainement ouvert.

II. Jiivi est sur la Croix. Il souffre.

Son beau visage, penché sur l'épaule, se contracte affreusement. Parfois il gémit; el ta bouche t'ouvre. La douleur lui met les larmes aux jeux. Il sent son corps qui tombe, et le supplice qui le retient. Et sa figure serait amére, si elle n'était si triste.

III. Il est étourdi par le soleil, et le tumulte de la foule.

Le bourdonnement des voix, les crécelles du rire insultant et det iojuret te confondent avec les poignards vibrant de la lumière, el le murmure lournojant de la souffrance, dans son cœur.

IV. Son coeur n'est qu'une plaie qui bai.

Tantôt il court, tanidt il s'airéte. Et tout le ciel tourne, action meurtrière autour de lui, emportant tous les objets de la terre, comme det herbet accrochées aux rajons de la loae.

V. JÙDs a te vertige de ton deuil.

Un immente dégoût, une immente pitié flottent tur ta tonf- fraace, — comme parfoit tur la mer, pu une nuit ténébreute où roulent

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