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CEUX DE VERDUN

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Ils sont l’homme contre le démon et ses machines ;

Le cœur contre l’engin, le grain qui vit contre l’or qui tue et le papier qui trompe :

L’âme verte de l’Occident contre le nombre et la barbarie.

Car il s’agit ici de la terre réelle et de l’esprit,

Contre le mensonge de l’enfer, contre l’avare appétit des biens,

Et l’ignoble désir de la fortune,

L’intelligence enfin du vrai bien contre l’impur crédit à tout ce qui s’achète, à tout ce qui se vend, à tout ce qui se troque, qui corrompt tout et qui ne nourrit rien.


xxvi


Ils barrent la route à la matière, les saints bonhommes :