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CEUX DE VERDUN

Chaque fils de France, et chaque enfant d’Europe, se signe en bénissant l’hostie.


Silence ici. Point d’orgue.

Après la pause, le chant reprend. Bourdon d’abord et prestant. Puis il s’enfle de toutes les voix, pour grandir jusqu’à la fin, de plus en plus.


xviii


Prions. Et vénérons. Un ardent souvenir fait la prière.

Prions. Ô Verdun, ô miroir de la mort noble,

Mirage de la vie la plus belle, qui est la plus belle mort aussi,

Verdun, tu es le terme de la vertu,

La borne milliaire où mènent tous les siècles et où l’Histoire attend.

Joinville et saint Louis, Jeanne et Bayard, ceux de Bouvines et les fous héroïques de Valmy font la haie.

Et dans le soleil qui brûle, ou les jours affreux, pourris de pluie,