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ment ironique, son front méditatif, son attitude correcte, tout cela est en parfaite concordance avec sa personnalité morale et intellectuelle. L’esprit républicain lui est inhérent ; c’est sa marque d’origine, sa raison d’être, sa valeur qualitative. C’est aussi le secret de sa rectitude de conduite et de jugement. Aussi, contrairement à d’autres républicains qui, sans le vouloir et peut-être sans le savoir, conservent en eux l’esprit des anciens régimes dont ils ont répudié la forme, il est resté peuple au sens étendu et véritable du mot.

L’avenir, tout l’annonce, appartient à l’esprit républicain.

Peut-être trouvera-t-on que, dans les pages qu’on vient de lire, l’éloge tient trop de place au grand dommage de la critique. À ceux qui feront cette objection, juste en soi, il sera répondu, en premier lieu, que c’est ici une simple biographie, non un portrait politique ; en second lieu, par cette maxime de La Rochefoucauld : « La louange qu’on nous donne sert au moins à nous fixer dans la pratique des vertus ». La louange, non la flatterie.