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gulier des biens du clergé, marquent une situation vicieuse, inéquitable, dommageable aux intérêts de l’État, favorable aux entreprises cléricales contre les institutions modernes ; il est certain que l’opinion publique réclame des garanties à cet égard. L’amendement Brisson dénotait de la part de son auteur, outre la sagacité qui découvre les difficultés d’une question en même temps que le moyen de les résoudre, une franchise et une netteté auxquelles la politique s’est montrée trop souvent étrangère ; aussi n’est-il peut-être pas excessif de dire que la fermeté pleine de mesure dont le président de la Commission du budget fit preuve pour le défendre l’avait désigné, dès ce moment, pour les hautes fonctions qu’il occupe aujourd’hui.

Tous ses amis connaissent le goût de Brisson pour la vie d’intérieur. Depuis de longues années, il habite, rue de Mazagran, un modeste appartement situé au quatrième étage ; au Palais-Bourbon même, qu’un article formel du règlement l’oblige d’habiter, le président de la Chambre des députés, en dehors des réceptions officielles, vit dans son appartement particulier comme il vivait hier à son quatrième étage de la rue de Mazagran : même simplicité, mêmes