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trouveront sans doute pas plus de grâce pour leurs arguties. »

Les ministres de 1877 ont été flétris, non poursuivis ; c’est dans le rapport de Brisson que l’histoire et la postérité trouveront les éléments du verdict définitif qui sera porté sur eux.

Un volume serait nécessaire pour apprécier l’activité parlementaire déployée, pendant cette phase, par le député du Xe arrondissement. Il faut se borner ici à signaler l’accroissement continu de son influence et de sa situation : vice-président de la Chambre, il prouve à maintes reprises que la direction permanente du débat des affaires ne serait pas au-dessus de ses forces ; président de la Commission du budget, il développe ou acquiert dans cette fonction quelques-unes des aptitudes qui lui manquaient.

Il est, dans la vie d’un homme politique, tel jour où, soit sur un évènement inattendu, soit sur une question mûrement étudiée, il lui est donné d’attacher à son nom une signification indélébile. Ce jour fut pour Henri Brisson celui où, par le célèbre amendement qui porte son nom, il prit avec tant d’éclat la défense de la société civile contre l’envahissement clérical.