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pour le succès de sa cause et de son parti.

C’est ainsi qu’on le voit d’abord, au lendemain de nos désastres, réprimer ses sentiments individuels, s’inquiéter de l’heure présente, se préoccuper du rétablissement d’un gouvernement régulier et, loin de laisser le champ libre aux monarchistes en donnant sa démission, rester à son poste pour leur disputer le terrain pied à pied, accepter le gouvernement de Thiers pour l’encourager dans ses dispositions républicaines et le pousser en avant. C’est ainsi que, pendant la Commune, il se tient à l’écart de ceux dont l’unique souci et l’erreur étaient de prétendre introduire sans délai des solutions brusquées, risquant par là d’ouvrir des chances pour une restauration monarchique ; ce qu’il faut louer en regrettant, toutefois, qu’il n’ait pas, franchissant les lignes ennemies, aidé de sa présence et de son autorité le groupe politique qui, sous le nom de Ligue républicaine des droits de Paris, fit tant et de si louables efforts pour arrêter la guerre civile, trouver une transaction possible, conjurer l’implacable répression. C’est ainsi enfin qu’après les élections complémentaires du 2 juillet, il s’emploie à convaincre les nouveaux élus de ce fait que