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Arago, Dorian, Schœlcher, Floquet et Hérisson, l’affiche qui convoquait les électeurs pour la nomination d’un conseil municipal, mesure que réclamait la population et dont la convenance, méconnue par quelques-uns, avait provoqué le mouvement insurrectionnel ; cette initiative ayant été désavouée par le gouvernement, Brisson donna sa démission d’adjoint, entra dans l’artillerie de la garde nationale, mais conserva ses fonctions de membre de la Commission de l’enseignement primaire où il eut, à plusieurs reprises, l’occasion de défendre avec énergie la cause de l’enseignement laïque. Car, même en face de l’ennemi, le cléricalisme ne renonçait pas à son incorrigible intolérance.

Henri Brisson fut nommé député de la Seine, le 8 février 1871, par 115,594 voix. Depuis cette époque, toujours réélu, il a pris une part active aux travaux de nos assemblées sans abandonner le labeur quotidien de la presse. L’éminent député de Paris appartenait encore à la rédaction du Siècle lorsque le choix de ses collègues le porta au fauteuil présidentiel.

Au point de vue politique, on se représentait volontiers Brisson comme un esprit absolu, sans souplesse, enfermé dans un cercle étroit