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un de ces matins mes collègues ne me trouveront plus, je serai parti pour l’Égypte. » Voyage malsain en ce moment.

Il revint par Malte, Messine, dont la forteresse, encore aux mains des Bourbons, était assiégée par l’armée piémontaise, et Naples, que Garibaldi venait de conquérir ; les fouilles de Pompéi n’avaient pas encore le développement et l’intérêt qu’elles présentent aujourd’hui ; elles le frappèrent néanmoins vivement.

Il revenait presque aussi malade du larynx, mais plus dispos ; il reprit son contentieux.

Renonce-t-il à la politique, à la propagande, à la lutte ? Aucunement. En 1861 même, on le trouve parmi les collaborateurs de la Réforme littéraire et du Phare de la Loire. En 1864, il est rédacteur du journal le Temps, En 1865, à côté de Massol, un philosophe qui eut la plus salutaire influence sur son esprit, il rédige la Morale indépendante. En 1868, il fonde avec Challemel-Lacour et Gambetta la Revue politique. Cette Revue ayant été supprimée dès la première année de son existence, il entre en 1869 à l’Avenir national, organe républicain-radical, qui avait pour rédacteur en chef un homme de grand talent et de conviction profonde,