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La division militaire était alors commandée par le fameux général Canuel qui ne plaisantait guère. Médiocrement sûr de ses troupes, il avait donné l’ordre de lui envoyer de Nevers ou de Moulins, nous ne savons plus au juste, le 7e dragons, dont les officiers étaient connus pour leur ardeur légitimiste. Laisser arriver ce régiment à Bourges était périlleux ; Michel fut chargé de barricader et de défendre les portes de la ville ; M. Brisson s’en alla au-devant du régiment avec trois hommes intrépides, M. Viguier, arquebusier (représentant du Cher en 1849), M. Gouault, avoué de première instance, et M. Fix, qui avait été sous l’empire lieutenant au 7e dragons. Ils rejoignirent le régiment à sa dernière étape, à Baugy ; une heure après, les officiers étaient consignés dans une auberge sous la garde d’un maréchal des logis, et nos quatre mousquetaires entraient dans Bourges, le soir, à la tête des dragons.

Voilà le milieu.

La Revue mensuelle parut bientôt trois fois par semaine ; elle eut pour collaborateur un enfant du pays, M. Paul Duplan, et prit dans la région une influence relativement considérable. La démocratie s’éveilla, se connut, s’or-