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beaucoup de cailloux roulants, dans le sous-sol, loin de la rivière de l’Aude, ce qui prouve que cette dernière a dû couler dans d’autres lieux, si elle n’a eu un lit plus étendu.

C’est de Quillan que j’écris ces lignes. Je vais enfourcher mon leste coursier pour me rendre à Gignoles.

Gignoles (de gignus, dit on) n’est qu’à deux kilomètres de Quillan, vers l’ouest, au pied des riches montagnes du Pays-des-Forêts, le Pays-de-Sault, et dans un charmant vallon, avec un nec plus ultra frappant, à quinze cents mètres, lorsqu’on rencontre lesdites montagens, qui sont à pic et qui n’ont pas moins de six cents mètre d’élévation.

Gignoles possède trois sources qui ont 1, 23 et 27 degrès ; elles sont alcalines-magnésiennes ; elles sont employées surtout en boisson ; on leur attribue beaucoup de cures dans les affections nerveuses et les nombreuses maladies qui en sont la conséquence.

Tout ici a de la variété, du charme et de la grâce : beaucoup de verdure avec de beaux massifs, des soruces abondantes, de vastes établissements et une bonne et nombreuse société ; des divertissements et beaucoup de promeneurs, car Gignoles est, on peut dire, un des boulevards de Quillan.

Je passe quelques jours à Quillan, où j’ai des amis. Je vous écrirai d’Escouloubre, dont les eaux ont un grand renom.

27 juillet 1876.