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IV. — Quillan. — Gignoles.


J’arrive, par une matinée des plus belles, monté sur un cheval — du pays, — qu’un de mes amis m’a prêté pour ma nouvelle pérégrination.

Que la nature est belle de Campagne ici ! Vraiment, toutes les stations thermales de l’arrondissement de Limoux sont des terres classiques de promenades : partout des sites toujours plus pittoresques et toujours plus nouveaux ; et qu’elle satisfaction de les parcourir, monté sur un jeune coursier qui, avec l’élégance de l’arabe, en a la vivacité et la souplesse !

Je me suis arrêté pour contempler le château en ruines qui couronne un promontoire à l’entrée de la ville de Quillan. Il en reste assez pour y trouver un cachet de construction aragonaise.

Je ne vous fais pas l’historique de Quillan qui, de 918 au traité de Maux, 1229, fut une dépendance du Duché de Narbonne, qui eut bien des luttes à supporter, comme se trouvant, soit dans les Marches-de-Septimanie, soit sur la limite des possessions aragonaises. Je ne dirai rien de la résistance admirable de ses braves habitants, dans un