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II. — Rennes.


J’arrive en touriste à Rennes, ayant voulu, d’Alet ici, jouir et de la beauté de la campagne et de l’originalité des paysages.

Après avoir, jusqu’au joli bourg du Couiza, ancienne résidence des Joyeuse et des Guize, longé, pendant sept kilomètre, la rivière, dans une riante et fraîche vallée, sur une belle route bien souvent encombrée, soit par des voitures et des piétons, soit par de nombreux ouvriers qui tracent la voie ferrée de Limoux à Quillan, j’ai quitté, à regret, l’Aude, parfois capricieuse et toujours ombragée, pour prendre la direction de son affluent tranquille, la Sals, après avoir admiré au loin, vers le Sud, du côté de Quillan, une foule de villa blanches, se dessinant sur un fond de verdure couronné de rochers rouges et bleus.

La route qui conduit à Rennes se bifurque ici à angle droit et se dirige vers le Sud-Est, au fond d’une sorte d’entonnoir, dans une vallée formée par des montagnes où quelques cratères semblent vous apparaître. Tout est sombre et beau : à droit, à l’antique manoir de Rennes ; à gauche, le château-fort d’Arques, et, plus loin, dans