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petites bourasques qui s’élèvent de temps en temps, car quelques violentes qu’elles vous paroissent, elles cessent bientôt après, sans avoir causé de dommages, et même en est-il quelques-unes qui vous font arriver plus vite, et vous facilitent l’entrée.

Lorsqu’on prend la route d’en-bas, il faut gouverner bien droit, le rivage étant resserré à bas-bord ; mais le courant vous porte directement dans le port. Quelque route que l’on choisisse, il faut être pourvu d’une excellente fléche : j’ai connu des gens qui n’ont pu achever leur voyage, et, sur le point de surgir au port, se sont trouvés contraints d’y renoncer, par le défaut de leur instrument qui se trouvoit hors d’état de servir, précisément dans l’occasion décisive.

Il faut aussi faire de fréquentes observations, et ne point craindre sa peine, pour sonder souvent, ainsi que dit M. Collin dans son pilote-côtier : » Il faut