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avant d’entrer au port du Merryland ; mais je donnerai seulement au lecteur les meilleures instructions possibles, pour le piloter dans cette charmante contrée, en lui décrivant avec exactitude les deux chemins qu’on tient le plus souvent pour y arriver, laissant néanmoins à chacun la liberté de choisir celui qui lui plaira davantage.

Ceux qui prennent le chemin haut, rencontrent d’abord le continent ; il le dépassent promptement, et saluent le fort ; quelquefois ils y paient un droit, d’autres vont plus avant, sans rien donner ; ensuite, si le vent est favorable, ils gouvernent le long du rivage où règne ordinairement bonne brise, et s’il ne s’élève point de tempête, ils entrent avec la marée, et mouillent hardiment au port ; mais si le temps est orageux et la marée contraire, il vaut mieux mettre en travers, jusqu’au calme et apparence de bon vent. Il ne faut cependant pas être découragé par les