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souvent chercher à plonger dans le grand canal ; c’est l’endroit où il se plaît davantage. Il est si joli, qu’il mérite bien ici une description particulière, quoique nous en ayons déjà parlé, malgré qu’il ne soit pas grand, je puis dire de lui comme du Léviathan « je ne tairai ni ses parties, ni sa belle taille, ni son pouvoir ; il fait bouillonner la mer comme un pot ; c’est le roi, le premier des enfans de l’orgeuil ».

Quoiqu’il n’ait ni pieds, ni jambes, la force de ses muscles érecteurs est telle qu’il se dresse facilement sans cela. Le savant médecin et philosophe docteur Cheyne semble l’avoir eu en vue, quand il a dit ; « Le corps de l’animal n’est autre chose qu’un tuyau, une machine hydraulique remplie d’une liqueur de même nature que celle que les parens y ont versée, changée en grande partie, (peut-être en tout) par la nature des alimens dont il s’est nourri ».