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plication d’une certaine dose de ce jus inappréciable à quelques femmes ou maîtresses de ministres, d’ambassadeurs, etc. etc. etc.

On pourroit appeller avec justice cette admirable production, Plante-corail, à cause de sa ressemblance avec celle-ci par plusieurs endroits. M. Boyle nous dit, en parlant de la nature et de la génération du corail, qu’il est mou tandis qu’il croît, et n’a la vertu de se multiplier que lorsqu’il est grand et dur. Kircher ajoute qu’alors il répand un jus séminal qui, tombant sur un autre corps heureusement disposé par la nature, produit un autre corail. On peut dire la même chose mot-à-mot de la plante que nous décrivons.

On trouve au Merryland des fleurs en abondance ; mais on n’en fait pas grand cas, sans doute à cause de leur peu de beauté. Elles ne sont pas variées dans leurs couleurs. Les rouges et les blanches sont les plus communes. Les