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véritables mines d’or et d’argent qui rapportent plus ou moins, selon la faculté de ceux qui les exploitent. On y voit des pierres précieuses ; elles sont ordinairement sur la surface du terrein. Elles sont si recherchées, et en quelque façon si nécessaires, qu’on méprise au Merryland, et l’on en bannit tous ceux qui n’en ont pas une ou deux qu’ils portent sans cesse avec eux dans leurs bourses, pour s’en servir au besoin ; une de leurs propriétés, c’est de contribuer beaucoup à la fertilité du terrein.

Dans l’espèce végétale, on y trouve, par exemple, un doux gazon : la montagne qui domine le Merryland, en est sur-tout couverte. La carotte n’y est point étrangère, on s’en sert beaucoup, et elle y est en vogue. Il y a de la marjolaine, du brin d’amour, et d’une certaine plante appellée capillus Veneris, ou capillaire. On connoît encore bien d’autres espèces dont le nom m’échappe actuellement, et dont on fait un grand