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Le climat est généralement chaud, et quelquefois si brûlant, que les étrangers qui viennent inconsidérément l’habiter, s’en retournent souvent très-incommodés ; plusieurs même en ont perdu la vie. Il n’existe pas de maladie plus à craindre que celle que fait contracter l’air corrompu du Merryland. Les curieux pourront la voir décrite, avec tous les effrayans symptômes, dans le livre d’un savant, nommé Curtas : et dans celui de proprietatibus rerum de Bartholomée Glanville, traduit en anglais, l’an 1598, par Jean Trévisa, Vicaire de Barkeley.

Mais quoique le danger soit très-connu, les charmes du pays vous entraînent au point que beaucoup de gens y entrent, ou plutôt s’y précipitent sans précaution ; il n’est pas jusqu’à ceux qui ont déjà été victimes de leur imprudence, qui n’en commettent une autre avec non moins d’ardeur, dès qu’ils sont guéris des funestes effets de la première. Étonnante