Page:Stretser - Description de la Forêt noire, 1770.djvu/21

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(11)

roisse d’abord étrange, qu’il y a une aussi fréquente variation dans la longitude et la latitude du Merryland, que dans la longueur et grosseur du Compas-marin dans les autres parties du monde. Je pense bien que le lecteur qui sera tout-à-fait étranger dans cette province, remplie de phénoménes, aura quelque peine à croire celui-ci ; mais ceux qui connoissent passablement cette contrée, sont si éloignés de démentir ce que je rapporte, que j’oserois parier qu’ils le constateroient par leurs propres expériences, s’il étoit nécessaire. Mais en attendant les leurs, citons ici les miennes.

J’avertirai donc ici le lecteur civil et honnête, que, dès ma première entrée dans ce délicieux séjour, je fis tout ce qui dépendoit de moi (non moins curieux en cela que bien d’autres) pour acquérir une connoissance parfaite de la position du Merryland. Je le considérai sous tous ces différens points de vue, et j’examinai avec la plus scrupu-