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PREFACE DU TRADUCTEUR

VII

C’est vers son œuvre que nous devons nous tourner, et lui demander comment il se fait que, si vite oubliée lorsqu’elle parut, elle se relève aujourd’hui si vivante et si actuelle.

Les œuvres originales de Stirner [nous laissons de côté ses traductions de Say et de Smith et son « Histoire de la réaction »), sont peu nombreuses. Outre /’Unique et sa Propriété, son œuvre capitale, et deux articles polémiques (Recensenten Stirners, i84J — Die philosopnischen Reactionâre, i847), en réponse aux critiques que l’apparition de son livre avait provoquées de la part d’écri vains de différents partis, il n’existe de lui que quelques essais publiés de i842 à i844 dans la Reinische Zeitung de Marx et dans la Berliner Monatschrifft de Buhl. Ces articles1, esquisses de son grand ouvrage, sont : i" Le faux principe de notre éducation, ou Humanisme et Réalisme (Das unwahre Prinzip unserer Erziehung oder der Humanismus und Realismus, avril i842), 2° l’Art et la Religion (Kunst und Religion, juin i842), et 3° de l’Amour dans l’Etat (Einiges Vorlàufige von Liebesstaat, i844), ce dernier, simple esquisse d’un tra vail plus considérable que la censure supprima. Ajoutons-y deux études philosophiques sur des œuvres littéraires alors célèbres : Sur les « esquisses Koenigsbergiennes » de Rosenkran (i842), et sur les « Mystères de Paris » d’E. Sue {i844).

Il serait à désirer que ces éludes préliminaires fussent mises à la portée du lecteur français ; elles sont une intro duction naturelle à la lecture du chef d’œuvre de Stirner, comme ses réponses aux objections, qui achèvent de préciser sa pensée en sont le complément précieux. Nous leur demanderons de nous aider à comprendre ce que Stirner a voulu, ce qu’il a fait et ce qu’il est aujour- (i) Réunis en un volume pour la première fois en i8ç)8 par J.-H. Mackay, avec les Réponses aux objections, sous le titre : Max Stirner’s kleinere Schriften (Berlin, Schuster et Loefjler).