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VI

PRÉFACE DU TRADUCTEUR

événements de 48 se déroulent sans qu’on voie Stirner y prendre aucune part.

En 1852, paraît encore une Histoire de la Réaction en deux volumes, entreprise de librairie sans intérêt où la part de collaboration de Stirner est d’ailleurs mal définie. — Et puis, plus rien, à peine quelques lueurs : en 18)2, il est commissionnaire, et son biographe a re trouvé les traces de deux séjours de J.-C. Schmidt dans la prison pour dettes en 18j2 et 53 // achève de mourir le 25 juin 1856, âgé de quarante-neuf ans et huit mois.

On peut voir aujourd’hui sur sa tombe, grâce aux soins pieux de J.-H. Mackay, une dalle de granit portant ces seuls mots : MAX STIRNER. Et sur la façade de la mai son où il mourut, Philippstrasse, iy, à Berlin, on lit cette inscription :

C’EST DANS CETTE MAISON

QUE VÉCUT SES DERNIERS JOURS

MAX STIRNER

(Dr Caspar Schmidt, 1806-1856) L’AUTEUR DU LIVRE IMMORTEL

L’UNIQUE ET SA PROPRIÉTÉ

1845

« De ceux que nous jugeons grands comme de ceux que nous aimons, avait dit Stirner, tout nous intéresse, même ce qui n’a aucune importance ; celui qui vient nous parler d’eux est toujours le bienvenu. » Cela suffirait, son mérite mis à part, pour expliquer l’intérêt du livre de Mackay et pour en faire regretter vivement les lacunes. Mais il a probablement tout dit, et personne n’achèvera de soulever le voile que cinquante ans d’oubli ont épaissi sur la vie et la personnalité de l’auteur de /’Unique.