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rait avec quelque méfiance ; mais, en fin de compte, il avait une si bonne figure de garçon que je ne pouvais m’empêcher d’éprouver pour lui de la sympathie. Et, quant au sentiment qui avait poussé sa sœur à me l’amener et à me le présenter, jamais je ne pourrai dire combien j’en fus touché. Ce sentiment me paraissait plus fin que tous les mots d’esprit, plus tendre que toutes les caresses. Ce sentiment signifiait, le plus clairement du monde : « Je ne vous connais pas et ne puis pas vous connaître. Mais voici mon frère, que vous pouvez connaître ! C’est le chemin jusqu’à moi : suivez-le ! »