tout ce qu’il vous plaira. Voudriez-vous, continua-t-il en s’adressant à Geraldine, vous éloigner un instant ? J’en finirai d’abord avec votre compagnon. Certaines formalités du Club doivent être remplies secrètement. »
À ces mots, il ouvrit la porte d’un petit cabinet, dans lequel il enferma le colonel.
« J’ai foi en vous, dit-il à Florizel, aussitôt qu’ils furent seuls, mais êtes-vous sûr de votre ami ?
— Pas aussi sûr que je le suis de moi-même, assez cependant pour que j’aie pu l’amener ici sans inquiétude ; les raisons qui lui font désirer d’entrer dans votre Club sont encore plus puissantes que les miennes. L’autre jour, il s’est laissé prendre trichant aux cartes.
— Une bonne raison, j’en conviens, répliqua le président, nous en avons un autre dans le même cas. Avez-vous été au service, Monsieur ?
— Oui, mais j’étais trop paresseux, je l’ai quitté de bonne heure.
— Quel est le motif qui vous fait abandonner la vie ? poursuivit le président.
— Toujours le même, autant que je peux m’en rendre compte, la paresse toute pure. »
Le président tressaillit.