Page:Stevenson - Les Nouvelles Mille et Une Nuits, trad. Bentzon.djvu/333

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

t-il, se tournant vers un des laquais, vous avez entendu ce que je viens de dire ; je vous confie Mr. Scrymgeour, vous veillerez à ce qu’il soit bien traité. »

Francis balbutia quelques phrases de reconnaissance.

« Il sera temps de me remercier, dit le prince, quand votre père vous aura reconnu et que vous épouserez Miss Vandeleur. »

Sur ces mots, il s’éloigna, sans se presser, dans la direction de Montmartre. Un fiacre passait, il y monta en jetant une adresse au cocher ; un quart d’heure après, ayant congédié son cocher à l’entrée de la rue, il sonnait à la porte de Mr. Vandeleur.

La grille fut ouverte avec précaution par le Dictateur lui-même.

« Qui êtes-vous ? demanda-t-il.

— Vous excuserez cette visite tardive, Mr. Vandeleur.

— Votre Altesse est toujours la bienvenue, » répondit le vieillard en s’effaçant.

Le prince pénétra dans le jardin, marcha droit à la maison et, sans attendre son hôte, ouvrit la porte du salon. Il y trouva deux personnes assises : l’une était miss Vandeleur, les yeux rougis par des larmes récentes ; un sanglot la secouait