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Et, d’un signe de la main, il le congédia.

« Maintenant, reprit-il en se tournant vers Francis, donnez-moi le diamant. »

L’écrin lui fut remis aussitôt en silence.

« Très bien ; vous agissez sagement. Toute votre vie vous vous féliciterez de vos infortunes de ce soir. Un homme, Mr. Scrymgeour, peut être assailli par des difficultés sans nombre ; mais s’il a l’intelligence saine et le cœur vaillant, il sortira de toutes avec honneur. Ne vous tourmentez plus ; vos affaires sont entre mes mains, et, avec l’aide de Dieu, je saurai les amener à une heureuse issue. Suivez-moi, s’il vous plaît, jusqu’à ma voiture. »

Le prince se leva et, laissant une pièce d’or au garçon, il conduisit le jeune homme à quelques pas du café, où l’attendaient deux domestiques sans livrée et un coupé fort simple.

« Cette voiture, dit-il à Francis, est à votre disposition. Rassemblez vos bagages le plus promptement possible, et mes domestiques vous conduiront à une villa des environs de Paris où vous pourrez attendre tranquillement la conclusion de vos affaires. Vous trouverez là un jardin agréable, une bibliothèque bien composée, un cuisinier passable, de bons vins et quelque cigares que je vous recommande. Jérôme, ajouta-