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se trouva sous sa main, il resta suspendu quelques secondes, puis, se laissant aller, tomba lourdement contre la table. Un cri d’alarme partit de la maison : sa singulière entrée n’était point passée inaperçue. Peu lui importait ; en trois bonds il fut sous la véranda.

Dans une petite pièce, tapissée de nattes et entourée de vitrines remplies d’objets rares et précieux, Mr. Vandeleur était penché sur le corps du clergyman. Il se releva comme Francis entrait et quelque chose glissa de ses doigts dans ceux de sa fille ; ce fut fait en un clin d’œil ; à peine Francis avait-il eu le temps de voir, mais il lui sembla que le coupable avait saisi cet objet sur la poitrine de sa victime et qu’après l’avoir regardé un millième de seconde, il l’avait rapidement passé à sa fille. Tout cela s’était produit en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, tandis que Francis restait sur le seuil, un pied en l’air.

Se précipitant aux genoux du Dictateur :

« Père ! s’écria-t-il, laissez-moi vous secourir. Traitez-moi en père et vous trouverez chez moi tout le dévouement d’un fils. »

Une explosion de jurons formidables fut toute la réponse qu’il obtint.

« Père, fils, fils, père ! Qu’est-ce que cette