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dans le pays, désirait faire à Francis une pension annuelle de cinq cents livres sterling, le capital étant confié aux soins de l’étude et de deux dépositaires qui devaient également garder l’anonyme. Cette libéralité était subordonnée à de certaines conditions, dont aucune, d’ailleurs, n’impliquait rien d’excessif ni de déshonorant.

L’avoué répéta ces derniers mots avec une emphase qui semblait indiquer le désir de ne pas s’engager davantage.

Francis lui demanda de quelle nature étaient ces conditions.

« Comme je vous l’ai deux fois fait remarquer, répondit-il, elles ne sont ni excessives ni déshonorantes ; mais en même temps je ne puis vous dissimuler qu’elles sont d’une espèce peu commune. En vérité, le cas est dans l’ensemble si parfaitement en dehors de nos pratiques ordinaires que si j’ai consenti à m’en charger, c’est par égard pour la réputation du gentleman qui me le confiait et, permettez-moi d’ajouter, Mr. Scrymgeour, poussé par l’estime que des rapports, bien fondés, je n’en doute pas, m’ont inspirée pour votre personne. »

Francis le supplia d’être plus explicite.

« Vous ne sauriez croire, dit-il, à quel point ces conditions m’inquiètent.