Page:Stevenson - Les Nouvelles Mille et Une Nuits, trad. Bentzon.djvu/210

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rompit le docteur ; voilà ce que j’ai compris. La leçon, prince, a été cruelle pour moi ; et j’attends mon propre tour, dans une mortelle appréhension.

— Que disais-je donc ? s’écria Florizel. J’ai puni, et voici auprès de nous, l’homme qui peut m’aider à réparer. Ah ! docteur, vous et moi nous avons devant nous des jours nombreux de dur et honorable labeur ! Peut-être avant que nous n’en ayons fini, aurez-vous plus que racheté vos anciennes fautes.

— Et maintenant, dit le docteur, permettez-moi d’aller enterrer mon plus vieil ami. »


Ceci, ajoute le conteur arabe, est la conclusion du récit. Le prince, il est inutile de le dire, n’oublia aucun de ceux qui l’avaient servi jusqu’à ce jour, son autorité et son influence les poussent dans leur carrière publique, tandis que sa bienveillante amitié remplit de charme leur vie privée. Rassembler, continue mon auteur, tous les événements dans lesquels le prince a joué le rôle de la Providence, serait remplir de livres tout le globe habité… Mais les histoires qui relatent les aventures du diamant du Rajah, sont trop intéressantes, néanmoins, pour être passées sous silence.