rencontrer dans le Métropolitain, est un gentleman des plus estimables ; mais, en tant que neveu, je n’oserais pas le proposer comme modèle. Quant à son frère Jean, c’était, naturellement, un brave garçon ; mais si, vous-mêmes, vous n’aviez pas d’autre attache que lui pour vous retenir à votre foyer, j’imagine que vous ne tarderiez pas à caresser le projet d’un voyage à l’étranger. Il est vrai que le vieux Joseph avait une attache plus solide que la présence de ses deux neveux, pour le retenir à Bloomsbury ; et cette attache n’était point, comme l’on pourrait penser, la société de Julia Hazeltine (encore que le vieillard aimât assez sa pupille), mais bien l’énorme collection de carnets de notes où il avait concentré sa vie tout entière. Que Joseph Finsbury se soit résigné à se séparer de cette collection, c’est là une circonstance qui, en vérité, ne fait que peu d’honneur aux vertus familiales de ses deux neveux.
Oui, la tentation de la fuite était déjà vieille de plusieurs mois, dans l’âme de l’oncle ; et lorsque celui-ci se trouva tout à coup tenir en mains un chèque de 800 livres, à lui payable, la tentation se changea aussitôt en une résolution formelle. Il garda le chèque, qui, pour un homme d’habitudes frugales comme lui, signifiait la richesse ; et il se promit de disparaître dans la foule dès l’arrivée