Page:Stevenson - Le Mort vivant.djvu/299

Cette page a été validée par deux contributeurs.

baril. Votre coupable secret lui est, dès maintenant, aussi connu qu’à votre Créateur et à moi !

— Eh bien ! alors, commença Maurice, qu’avez-vous fait de l’argent ?

— Je ne sais pas de quel argent vous voulez parler ! répondit énergiquement Pitman.

— Ah ! il ne faut pas me monter ce bateau-là ! déclara Maurice. J’ai découvert et suivi votre piste. Vous êtes venu à la gare, ici même, après vous être déguisé en ecclésiastique (sans craindre le sacrilège d’un tel déguisement !), vous vous êtes approprié mon baril, vous l’avez ouvert, vous avez supprimé le corps, et encaissé le chèque ! Je vous dis que j’ai été à la banque ! — cria-t-il. — Je vous ai suivi pas à pas, et vos dénégations sont un enfantillage stupide !…

— Allons, allons, Maurice, ne vous emballez pas ! dit tout à coup M. Appleby.

— Michel ! s’écria Maurice. Encore Michel !

— Mais oui, encore Michel ! répéta l’avoué. Encore et toujours, mon garçon, ici et partout ! Sachez que tous les pas que vous faites sont comptés ! Des détectives d’une habileté éprouvée vous suivent comme votre ombre, et viennent me rendre compte de vos mouvements tous les trois quarts d’heure. Oh ! je n’ai pas regardé à la dépense. Je fais les choses largement !